
Depuis une décennie, Gedeon Richter s’impose comme un acteur incontournable de la santé des femmes en France. S’appuyant sur des solutions thérapeutiques innovantes et un engagement constant aux côtés des patientes, l’entreprise affiche des perspectives ambitieuses pour 2025. Rencontre avec Emmanuel Eumont, Président de Gedeon Richter France.
Comment avez-vous vécu l’année écoulée ?
2024 fut une année riche en projets majeurs et structurants, tant au niveau international que national. En effet, le groupe Gedeon Richter, spécialisé depuis plus de cent ans dans le domaine de la santé des femmes, s’est encore développé dans cette direction avec notamment l’acquisition des droits sur l’estétrol, un œstrogène naturel. Cette acquisition nous permet désormais, d’assurer le développement de cette molécule particulièrement intéressante. Par ailleurs, le groupe s’est également doté de projets de recherche en phase précoce pour augmenter son portefeuille futur en santé de la femme. Le Groupe confirme donc son engagement pour apporter de nouvelles solutions thérapeutiques, plus économiques pour la collectivité car moins chères que les produits existants, moins invasives et plus simples pour les patientes. A ce titre, le groupe investit dans les biosimilaires, notamment en rhumatologie et, en France, nous venons de rendre disponible un nouveau traitement (analogue de la GnRH*) pour les patientes souffrant d’endométriose, par voie orale, quand les produits comparables sont sous formes injectables. Les patientes et le corps médical peuvent dès à présent disposer de cette nouvelle alternative thérapeutique, qui deviendra très vite une référence. Ce nouveau médicament a déjà été lancé dans tous les autres pays européens et a reçu un très bon accueil. Nous sommes très fiers de cette innovation, comme nous l’avons été en 2020 avec le lancement du premier traitement remboursé à base de diénogest dans l’endométriose.
Avez-vous poursuivi vos coopérations avec les associations de patientes, les fondations ou les ONG ?
Oui, l’année dernière nous avons renforcé nos liens et nos collaborations avec les associations de patientes impliquées dans nos domaines de prédilection (endométriose, fertilité, maladie fibromateuse utérine…). Ainsi, nous avons continué notre travail avec les associations ENDOmind et EndoFrance. Nous avons également participé, en fin d’année, aux côtés de l’Association du Collectif BAMP, à la semaine de sensibilisation sur l’infertilité. Enfin, avec Fibrome Info France, nous avons collaboré à une étude sur l’incidence du fibrome utérin dans le quotidien des femmes. C’est une étude importante qui permet d’objectiver les symptômes et le ressenti des femmes, éléments essentiels pour le travail au quotidien de l’association. Nous avons renouvelé notre mécénat avec la Fondation pour la Recherche sur l’Endométriose, qui accompagne des projets de recherche sur cette maladie invalidante. Et, en 2024, Gedeon Richter France est devenu mécène de l’Institut Epione, un think tank centré sur les maux et pathologies féminines afin de mieux objectiver leur réel fardeau. Ces données seront essentielles pour faire reconnaître les répercussions de ces pathologies. A l’international, le groupe Gedeon Richter soutient aussi l’ONG Save the Children, qui défend le droit des enfants (santé, nutrition…), et conjointement celui des mères à travers le monde. En outre, nous travaillons toujours avec tous les acteurs impliqués dans l’écosystème de la santé des femmes (sociétés savantes, professionnels de santé…). Notre objectif est d’augmenter la connaissance collective sur les besoins des femmes afin d’améliorer et simplifier leur prise en charge.
Faites-vous toujours partie des entreprises certifiées Great Place To Work et avez-vous d’autres projets d’entreprise ?
Gedeon Richter France est à nouveau certifié « Great Place ToWork » et labellisé « Best Place To Work for Women ». C’est une belle reconnaissance pour notre entreprise, qui s’engage à créer le meilleur environnement possible pour nos collaborateurs (plus de 75 % de femmes). L’humain est au cœur de notre développement et le bien-vivre ensemble est essentiel pour nous. En 2024, nous avons également mis en place notre démarche de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) qui contribue encore à créer du lien entre les collaborateurs et à donner un cadre, du sens et de la cohésion dans l’entreprise.
Comment envisagez-vous 2025 ?
Nous abordons 2025 avec beaucoup d’enthousiasme, d’envie et d’impatience. C’est une année importante pour nous : nous apportons en ce début d’année une nouvelle solution thérapeutique dans l’endométriose, une pathologie très invalidante. Nous allons reprendre le rôle de pionnier que l’on a depuis la création de notre filiale en France en 2013, tout en soutenant l’ensemble de notre portefeuille notamment dans l’infertilité, qui a un lien fort avec l’endométriose. Cette ambition 2025 ne sera possible que grâce et avec l’engagement au quotidien de nos équipes, à qui j’exprime ma plus profonde gratitude. Ce sont elles qui rendent notre mission au service des patients une réalité.
*Hormone impliquée dans le contrôle du cycle menstruel, de l’ovulation et de la régulation des hormones sexuelles.
Des projets innovants sur l’endométriose

« La Fondation pour la Recherche sur l’Endométriose a été créée par l’association ENDOmind, sous l’égide de la Fondation pour la Recherche médicale. Son objectif est d’accélérer la recherche sur cette pathologie encore méconnue, avec une approche multidisciplinaire, collaborative et innovante », explique sa Présidente, Valérie Desplanches. En quatre ans, la Fondation a déjà financé 14 projets, notamment portés par de jeunes chercheurs, ouvrant de nouvelles perspectives. L’originalité de la fondation est de créer des ponts entre les experts de l’endométriose et les chercheurs d’autres disciplines pour favoriser la collaboration et les nouvelles idées. Les fonds proviennent essentiellement du mécénat d’entreprise, ce qui permet de créer aussi des liens entre les entreprises et les chercheurs pour qu’ils comprennent en amont l’ensemble des contraintes de mise sur le marché… « Pour 2025, nous soutenons un projet de recherche sur trois ans en collaboration avec l’Institut Curie sur l’étude du micro-environnement cellulaire des lésions d’endométriose comparé à celui de lésions cancéreuses. Nous allons également explorer la piste de la dysbiose du microbiote », conclut Valérie Desplanches.
Christine Fallet
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Santé des femmes réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 1er février 2025.