GLAUCOME : Les enjeux du dépistage

Le diagnostic du glaucome est encore trop souvent tardif. Au-delà d’actions de sensibilisation,la Société Française d’Ophtalmologie milite pour un dépistage systématique.

Maladie oculaire qui touche surtout les personnes de plus de 45 ans, le glaucome survient suite à une montée de la pression oculaire entraînant une atteinte du nerf optique (qui envoie les informations visuelles au cerveau) et du champ visuel (espace de vision), et reste la première cause de cécité absolue.

Au total, un million de personnes seraient atteintes, et seulement 600 000 dépistées et traitées.

« Pour mieux sensibiliser et informer les patients, nous avons organisé en partenariat avec l’Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels (UNADEV) de nombreuses manifestations à l’occasion de la semaine mondiale du glaucome mi-mars », indique le Professeur Philippe Denis, Président de la Société Française du Glaucome (SFG).

Un tiers des glaucomes sont dépistés trop tardivement

Des informations essentielles à faire passer afin que les patients consultent un ophtalmologiste et que le diagnostic soit posé, avec un risque de non dépistage si les patients ont à l’avenir la possibilité d’acquérir leurs lunettes sans examen ophtalmologique préalable. « Cette maladie grave est très longtemps silencieuse et détruit progressivement le champ de vision. Un tiers des glaucomes sont dépistés trop tardivement », ajoute le Pr Philippe Denis.

Une mesure de la pression oculaire et un examen du nerf optique permettent pourtant facilement à un ophtalmologiste de poser le diagnostic, et les traitements existent.

Il est d’autant plus important de privilégier le passage devant les ophtalmologistes, qui peut être négligé par les nouvelles dispositions législatives, et de mettre en place un dépistage systématique du glaucome à l’échelle du pays.

Anne Pezet pour CommEdition.